SUR PIERRB DB L ESTOILE.                             Ol
que dans la première on a supprimé un très - grand nombre d'articles, et refait presque tous ceux qu'on a conservés ; qu'on a retranché tout ce qui a paru trop hardi, qu'on a abrégé les détails, et changé entièrement la physionomie de l'ouvrage.
L'édition de 1732 est assez conforme au manuscrit depuis le aa mars 1594 jusqu'au 3o décembre 1597 5 mais, à dater du mois de juillet 1606, plusieurs articles ne sont plus les mêmes. Quant à l'édition de 1736, non-seulement elle n'a pas de rapport avec les manus­crits , mais elle est souvent en contradiction avec eux.
Ges manuscrits ne contiennent malheureusement pas le tournai complet du règne de Henri iv : ils laissent une lacune du 1er janvier 1598 au 4 juillet 1606 C1) ; mais, tels qu'ils sont> --s nous serviront à faire enfin connoître j pour k partie la plus intéressante de l'ou­vrage, le véritable texte des Mémoires de L'Estoile, dont toutes les éditions publiées jusqu'à ce jour ne don­nent qu'une idée très-imparfaite.
Avant d'exposer la manière dont sera composée notre édition, nous devons établir l'authenticité des manuscrits où nous puiserons notre texte, et montrer en quoi ils se rapprochent ou diffèrent des éditions précédentes.
Le volume que la bibliothèque du Roi possède de­puis 1793 provient de la bibliothèque du président Bou­hier. Une note de ce magistrat porte que le Journal est écrit de la propre main de l'auteur Pierre de L'Estoile; qu'il fait suite *au Journal de Henri ni, et partie du
(-) En 1777, la bibliothèque de l'abbaye cie Sa in t-Acheul n'avoit pas les manuscrits du Journal depuis l'année i5g4 jusqu'à l'année 1606 ( Bibliothèque historique de France, tome 5, édition de 1778 ).